Grâce au projet « Growing Together… pour notre santé », plusieurs élèves de l’école Sacré-Cœur ont découvert qu’ils avaient le pouce vert.
Dans l’une des classes de l’établissement, on retrouve une serre hydroponique, laquelle a été achetée grâce à un don de la Fondation Tillotson. Au cours des dernières semaines, les jeunes ont participé aux différentes étapes de la culture de plusieurs plantes et légumes. « On a réussi à faire pousser des tomates cerises, des piments, de la coriandre, de l’aneth, du persil et de la salade », énumère fièrement Rafaële Lavigne, une élève de sixième année.
Le procédé d’une serre hydroponique a révélé aux agriculteurs en herbe qu’ils pouvaient faire pousser leurs légumes sans utiliser de terre. « C’est quelque chose que j’ai appris et qui m’a vraiment surpris, reconnaît Donavan Perron. Pour que les plantes sentent qu’elles sont comme dans le sol, on utilise du substrat. On y plante les graines et on met les petits blocs dans la pouponnière. Ensuite, on les transfère dans la serre. On retrouve un bac qu’on remplit d’eau et ça alimente ensuite toutes les plantes. Il y a aussi une lumière qui donne la chaleur nécessaire, comme le soleil, pour que tout pousse. »
L’enseignante Annie Garneau révèle que le projet en est un interdisciplinaire. « Ça s’inscrit d’abord dans l’apprentissage de saines habitudes de vie avec la découverte de certaines cultures. Il y a aussi certaines notions mathématiques avec le calcul des produits et le mesurage du pH de l’eau. Finalement, avec ce qu’on va récolter, on utilisera notre bok choy comme ingrédient principal pour un atelier culinaire, durant lequel les élèves cuisineront un sauté de légumes. Nos jeunes pousses de laitue seront aussi utilisées à la cafétéria et feront partie d’un repas servi aux élèves. »
L’initiative allume aussi la fibre entrepreneuriale de certains petits agriculteurs. « Peut-être qu’à un moment donné, on pourrait vendre ce qu’on fait pousser », lance Jacob Blouin, des étoiles dans les yeux.
Cette idée fait en effet partie d’une deuxième phase du projet, aux dires d’une autre enseignante rattachée au projet. « Les jeunes nous amènent d’autres idées, comme faire pousser de nouvelles plantes ou des fruits, explique Maryse Guay. Éventuellement, on aimerait aussi transférer certaines de nos cultures dans la cour d’école pour l’embellir. »
Notons que le nom du projet est en partie dans la langue de Shakespeare puisqu’il est né dans une classe d’anglais immersif.